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Avec l’empreinte environnementale considérable de l’industrie du bâtiment et de la construction, il est grand temps d’adopter de nouveaux matériaux peu nocifs pour la planète et de promouvoir les branches de la recherche scientifique orientées dans cette direction.
Aujourd’hui, on parle des mycomatériaux, des nouveaux matériaux destinés au bâtiment que l’on estime être à la hauteur des éléments actuellement utilisés pour la construction.
Eh oui, qui aurait pensé un jour pouvoir habiter des maisons faites de champignons ? Pourtant, les mycomatériaux semblent bien partis pour remplir cette mission, bien que cela ne soit pas immédiat, car il s’agit d’un matériau encore en voie de développement.
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Les mycomatériaux, un avenir encore flou, mais très prometteur
La majorité des travaux menés au cours des deux dernières décennies se concentrent principalement sur le développement de matériaux plus économiques, mais surtout plus respectueux de la planète, peu importe la filière d’application ou d’utilisation.
Cela concerne de près le domaine du bâtiment, et il est grand temps de trouver des alternatives efficaces et écoresponsables répondant au mieux aux besoins de l’industrie de la construction.
Actuellement, un certain type de matériaux aurait été mis au point par les laboratoires de recherche canadiens, des éléments connus sous le nom de mycomatériaux encore ignorés du grand public.
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En termes simples, il s’agit d’un isolant polymérisé par le mycélium, des matériaux à base de champignons se trouvant à la frontière entre la construction et la microbiologie.
Les mycomatériaux ne sont pas encore très médiatisés dans le milieu du bâtiment, mais le moins que l’on puisse dire est que les résultats des travaux menés au niveau des instituts sont plutôt satisfaisants.
Bien que peu utilisés actuellement, ces matériaux fongiques ne sont pas encore produits à une échelle industrielle, mais cela ne signifie pas nécessairement que ce le sera dans quelques années.
Mieux comprendre les mycomatériaux
Pour mieux comprendre les mycomatériaux, il faut d’abord assimiler le rôle du mycélium. Cet élément est un réseau mycologique souterrain de champignons composé d’une grande quantité de filaments blancs appelés les hyphes.
Si la microbiologie n’est pas vraiment votre domaine de prédilection, sachez simplement que la principale fonction du mycélium est d’obtenir de la nourriture du sol et de sécréter des enzymes chargées de décomposer la matière organique qu’il pourra ensuite consommer.
Ce réseau souterrain fongique peut être utilisé de deux manières principales. La première, sans substrat, permet d’obtenir des mycomatériaux semblables au carton.
La seconde consiste à mélanger le mycélium à un substrat tel le marc de café, la fibre de chanvre ou encore les sciures de bois, ce qui donne comme résultat des panneaux ou des briques pouvant être utilisés en tant qu‘isolant thermique ou acoustique.
Les mycomatériaux permettent de mieux gérer les résidus organiques.
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L’ingrédient secret de la fabrication des mycomatériaux est la matière organique. Mélangée à de l’eau et mise en contact avec une culture fongique, cette dernière peut servir de nourriture au milieu qui se développe en à peine quelques jours.
Il s’agit de l’aspect le plus important des mycomatériaux, car ils nous aident à faire face aux plus grands gisements de résidus sur terre, tels que les déchets de construction, les textiles et les déchets agroalimentaires, en faisant ainsi d’une pierre deux coups.