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Après les réformes du 1ᵉʳ janvier dernier, MaPrimeRénov’ a été boudée par les particuliers, les artisans et les entreprises. Afin d’éviter de reproduire l’échec de 2023, le gouvernement a apporté davantage de changements. Découvrez ce qui a entraîné cette réforme, en quoi elle consiste et comment vous pouvez l’exploiter de manière optimale.
Quelles sont les conséquences de la réforme du 1ᵉʳ janvier ?
Les modifications apportées à la prime de rénovation le 1ᵉʳ janvier dernier visaient à améliorer l’efficacité énergétique, mais elles n’ont pas eu l’effet escompté. Elles ont plutôt créé une atmosphère d’instabilité dans les foyers modestes.
Réforme du 1ᵉʳ janvier
Avant, vous pouviez bénéficier de MaPrimeRénov’ pour de petits travaux, également appelés mono-gestes. Par exemple, si vous souhaitiez isoler les combles de votre maison, vous obteniez une prime pour le faire, et deux ans plus tard, vous pouviez effectuer d’autres travaux, comme l’installation d’une pompe à chaleur.
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Cette logique n’était plus possible avec la réforme du 1ᵉʳ janvier, car celle-ci favorisait les rénovations par bouquets, contrairement aux petits travaux. En d’autres termes, seules les rénovations de l’ensemble de votre logement étaient prises en compte. Une autre obligation de cette réforme consiste à effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE), qui détermine le montant de votre aide.
Quelles sont ses conséquences ?
Ces modifications ont suscité des préoccupations chez de nombreux citoyens. L’obligation de rénover l’ensemble du logement pour bénéficier d’une aide se heurte aux budgets modestes des potentiels bénéficiaires, ce qui diminue son attrait. Depuis l’annonce de cette réforme, les demandes ont diminué de 40 %. En plus des particuliers, cette réforme, avec ses changements fréquents et complexes, handicape les artisans et les fournisseurs de matériaux de travail, auxquels on n’ose plus faire appel.
En quoi consiste la nouvelle réforme ?
Dans l’optique de redynamiser le dispositif après sa chute ces deux derniers mois, le gouvernement annonce une énième réforme reprenant les bases de MaPrimeRénov’ avant les modifications du 1ᵉʳ janvier.
Changement principal
Pour rendre l’aide plus attrayante, le gouvernement réintroduit l’aide pour les travaux individuels tels que l’isolation ou la ventilation, ce qui encouragera les foyers modestes à s’engager progressivement dans une démarche de performances énergétiques.
Un autre point de la réforme est que vous n’aurez plus besoin de faire un diagnostic de performance énergétique ni de faire appel à « Mon Accompagnateur Rénov' ». Le gouvernement vise également à faciliter l’accès des entreprises au label « reconnu garant de l’environnement (RGE) », en les évaluant sur la qualité de leurs travaux sur un chantier, validant ainsi leurs compétences et leur expérience.
La rénovation globale ne disparait pas complétement
Malgré le fait que le gouvernement encourage à nouveau les mono-gestes, l’obligation de rénovation globale reste en vigueur. Elle est reportée au 1ᵉʳ janvier 2025, en même temps que l’interdiction de louer les logements ayant un DPE : G. La réalisation d’un DEP pour les travaux mono-gestes sera également obligatoire, tout comme le changement de système de chauffage si vous souhaitez effectuer des travaux d’isolation.
Avec quelles aides pouvez-vous cumuler MaPrimeRénov’ ?
- Si vous souhaitez étaler vos travaux sur une longue période, vous avez le droit de bénéficier de MaPrimeRénov’ plusieurs fois pendant cinq ans, à condition que les travaux se déroulent dans le même logement et que le montant total ne dépasse pas 20 000 euros.
- En ce qui concerne les bailleurs, ils ont droit à une aide pour financer des travaux sur trois logements, chaque logement ne dépassant pas 20 000 euros.
- Vous pouvez optimiser MaPrimeRénov’ en la combinant avec les certificats d’économie d’énergies, les aides des caisses de retraite et les aides des collectivités locales.