Logements indécents : l'ANAH alloue un budget de 6,2 milliards d'euros

Logements indécents : l’ANAH alloue un budget de 6,2 milliards d’euros

Afficher la table des matières Masquer la table des matières
4/5 - (23 votes)

La fin progressive des logements insalubres ? Le conseil d’administration de l’Agence Nationale de l’Habitat, l’ANAH, a annoncé il y a quelques jours la revalorisation de son budget ainsi que les nouvelles initiatives prévues pour 2024. Ce budget, d’un montant de 6,2 milliards d’euros, sera augmenté en vue de la mise en œuvre de la réforme MaPrimeRénov’, ainsi que du lancement d’une adaptation des logements pour favoriser l’autonomie (MaPrimeAdapt).

Cette dernière permettra d’adapter 45 000 logements en 2024, avec une perspective d’atteindre 680 000 logements d’ici à dix ans. Analyse.

Quel sursis pour l’obligation de rénovation globale concernant les logements insalubres et les passoires thermiques ?

Le gouvernement a intensifié ses efforts en matière d’amélioration de l’habitat pour garantir à un plus grand nombre de citoyens la possibilité de vivre dans un logement digne et décent.

À lire Comment calculer sa capacité d’emprunt pour faire des travaux 

Ce mercredi 6 décembre 2023, à l’issue de son conseil d’administration, l’ANAH a adopté un budget considérable pour mettre en œuvre ses objectifs de transition écologique du parc de logements privés et lutter contre les passoires thermiques.

Trois aides gérées par l’ANAH sont au rendez-vous :

Le budget alloué, d’un montant de plus de 6 milliards d’euros (en hausse de 2 milliards d’euros), a renforcé ces dernières pour financer des rénovations énergétiques de qualité.

Selon un communiqué sur le site de l’ANAH, MaPrimeRénov’ va permettre la rénovation de 200 000 logements de grande envergure en 2024, avec un financement maximal de 90 % pour 70 000 € de travaux.

À lire MaPrimeRénov’ change les règles une fois de plus !

MaPrimeAdapt’ va accélérer l’adaptation des logements à la perte d’autonomie, en finançant les travaux d’adaptation jusqu’à 70 % du coût total, soit 22 000 €.

Ma Prime Logement Décent permettra de financer des travaux dits « lourds », avec pour objectif la mise en état de logements indignes et très dégradés. Le financement atteindra jusqu’à 80 % du coût total des travaux, plafonné à 70 000 €.

Les propriétaires de passoires énergétiques (logements avec les étiquettes F ou G du DPE) seront obligatoirement accompagnés par un accompagnateur Rénové pour réaliser des rénovations globales et bénéficier par la même occasion des aides de MaPrimeRénov’’.

À lire Voici les 6 critères à réunir pour bénéficier de la Prime Air Bois !

Cette obligation, initialement prévue pour le 1ᵉʳ janvier 2024, sera reportée au 1ᵉʳ juillet de la même année. Un sursis qui permettra aux ménages de réaliser des rénovations de manière échelonnée sur six mois.

Valérie Mancret-Taylor, directrice générale de l’ANAH, souligne : « On donne un peu de temps au début de l’année pour absorber l’ensemble de ces évolutions »,

Quelle nouvelle prime pour contrer les logements indignes ?

La nouveauté réside dans la création de « Ma Prime Logement Décent ». Cette dernière fusionne et remplace les aides précédemment connues sous les noms « Habiter Sain » et « Habiter Serein ».

Ma Prime Logement Décent financera dès le 1ᵉʳ janvier 2024 des travaux de rénovation visant à contrer l’habitat indigne, avec une somme pouvant aller jusqu’à 70 000 €.

À lire MaPrimeRénov’ 2024 : nouveau format, nouvelles directives …

Il est à noter que 400 000 à 420 000 logements du parc privé sont considérés comme indécents et indignes.

Pour assurer une transition réussie, la réforme entrera en vigueur le 1ᵉʳ janvier de l’année à venir et se déroulera progressivement jusqu’au 1ᵉʳ juillet 2024.

Un montant de 6,2 milliards d’euros sera engagé dans des travaux d’amélioration de l’habitat, représentant une augmentation de plus de 50 % par rapport au budget alloué en 2023. Sur le budget adopté, 5 milliards d’euros seront injectés en faveur de la rénovation énergétique.

Les aides de l’État contribueront à réduire le nombre de logements insalubres présents sur le territoire.

À lire La nouvelle réforme de MaPrimeRénov’ pénalise-t-elle les ménages ayant déjà installé un nouveau chauffage avant 2024 ?

Partagez votre avis