MaPrimeRénov' le nouveau format ne plait pas à tout le monde

MaPrimeRénov’ : le nouveau format ne plait pas à tout le monde

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MaPrimeRénov’ risque de ne pas trouver grâce aux yeux de tous, le nouveau visage de l’aide à la rénovation énergétique suscitant des mécontentements parmi les artisans du bâtiment. Alors que les foyers français se réjouissent des changements positifs en matière de financement, les professionnels voient leurs carnets de commandes se réduire à vue d’œil.

Faisons un zoom sur les tenants et aboutissants de cette nouvelle donnée en ce début d’année.

Une chute significative des chantiers pour les petites entreprises du bâtiment due à MaPrimeRénov’ 2024

La CAPEB, alias la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, lance un cri d’alarme concernant leur situation.

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Depuis le 1er janvier 2024, date d’entrée en vigueur de MaPrimeRénov’ 2024, leurs jours de travail accumulés (commandes) ont chuté de 21 par rapport à l’année précédente.

Ainsi, en janvier 2023, les commandes se situaient en moyenne à 96, mais elles ont dégringolé à 75 pour janvier 2024, et cela n’est que le début de l’année.

Cette tendance à la baisse devrait se prolonger dans les mois à venir.

Selon la fédération : « Ce niveau est encore comparable à la moyenne 2019, mais prolonge la tendance baissière observée depuis le premier trimestre 2022 ».

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En raison de la crise du logement neuf, les artisans du bâtiment ne peuvent désormais compter que sur la rénovation énergétique des logements existants.

Ces derniers doivent avoir plus de 15 ans pour être éligibles à l’aide MaPrimeRénov’ 2024.

L’année précédente, l’activité des artisans du bâtiment et des petites entreprises avait enregistré une hausse de +0,1 % pour les travaux de rénovation, assurant ainsi une certaine stabilité dans ce secteur.

Cependant, le chiffre d’affaires des travaux de construction de maisons neuves avait connu une baisse significative de 4,5 %.

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La nouvelle mouture de MaPrimeRénov’ 2024 n’encourage plus les petits travaux de rénovation

Le budget alloué à MaPrimeRénov’ a été augmenté de 1,6 milliard d’euros pour l’année 2024.

Les critères d’éligibilité ont évolué, incitant les foyers français à entreprendre des travaux de rénovation globale et énergétique.

Ces travaux se révèlent bien plus efficaces que les simples opérations d’isolation visant à économiser de l’énergie.

Pour la CAPEB, MaPrimeRénov’ 2024, déclinée en deux formats : MaPrimeRénov’ Efficacité et MaPrimeRénov’ Performance, ne motive pas les ménages à rénover leur domicile.

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En effet, de nombreux foyers avaient prévu d’effectuer de petits travaux de rénovation en 2024.

Ces travaux ne pourront plus bénéficier de MaPrimeRénov’ suite à ces changements.

Par exemple, si un chauffage a été changé il y a 3 ou 4 ans et tombe en panne, le particulier souhaitant améliorer la performance énergétique de son logement en effectuant de petits travaux d’isolation ne pourra plus bénéficier de MaPrimeRénov’.

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Quel sera l’impact sur les coûts restants pour les entreprises du bâtiment ?

Autre dilemme résultant de la nouvelle version de MaPrimeRénov’ : les coûts restants après le versement de ces aides aux foyers modestes et très modestes.

MaPrimeRénov’ 2024 permet de financer 90 % des travaux de rénovation énergétique dans une limite de 70 000 €.

Cependant, le coût restant, malgré l’aide octroyée, peut être dissuasif pour les ménages français, atteignant de 7 000 à 8 000 €, surtout pour les foyers à revenu modeste.

La seule solution consiste à l’éco-prêt à taux zéro, qui pourrait permettre de financer ces coûts restants pour les foyers.

Malgré cela, la CAPEB prévoit une perspective sombre pour l’année 2024, avec une baisse d’activité moyenne de 2 %.

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